Alain Delon est décédé à 88 ans. Devenu acteur par accident, comme il aimait le dire, dans « Astérix aux Jeux olympiques », il interprétait César en revenant sur ses plus grands films, du « Guépard » à « Notre histoire. ». L’occasion de retracer un petit bout de la carrière de ce monument du cinéma français.
Avec Alain Delon, c’est un monument du cinéma français qui s’éteint. L’acteur qui vient de mourir à 88 ans accompagnait son histoire depuis les années 1950, auprès des plus grands réalisateurs.
« César est immortel, pour longtemps » Rappelez-vous : en 2008, dans « Astérix aux Jeux olympiques », de Forestier et Langmann, Alain Delon interprétait Jules César ou plutôt, César interprétait Delon. Bien évidemment, il parlait de lui-même à la troisième personne et, dans une tirade emplie de références, il retraçait les moments forts de sa carrière, une sélection arbitraire dictée par la possibilité de jeux de mots, du « Guépard » de Visconti à « Notre histoire » de Blier :
« César ne vieillit pas, il mûrît. Ses cheveux ne blanchissent pas, ils s’illuminent. César est immortel, pour longtemps. César a tout réussi, tout conquis. C’est un guépard, un samouraï. Il ne doit rien à personne, ni à Rocco, ni à ses frères, ni au clan des Siciliens. César est de la race des seigneurs. D’ailleurs le César du meilleur empereur a été décerné à César. Avé moi. » Dans ce monologue qui lui va comme un gant, on retrouve donc « Le Guépard », de Luchino Visconti en 1963, « Le Samouraï », de Jean-Pierre Melville en 1967, « Rocco et ses frères », de Luchino Visconti en 1960, « Le Clan des Siciliens », d’Henri Verneuil en 1969, « La Race des seigneurs », de Pierre Granier-Deferre en 1973, « Notre histoire », de Bertrand Blier en 1984.